LA LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ BANCAIRE AU CAMEROUN


                

«La cybercriminalité est la troisième plus grande menace au monde après les armes chimiques, bactériologiques et nucléaires » dit COLIN Rose.
     
Lors de la conférence des Gouverneurs qui s'est tenue à Yaoundé le 26 juillet 2017, la ministre des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), Mme Minette Libom Li Likeng, a révélée que, selon les études récentes de l'Agence Nationale de la Technologie de l'Information et de la Communication (ANTIC), que les Camerounais ont subi une perte de près de 4 milliards de FCFA en raison de «fraudes» (fraude financière par Internet), 3,7 milliards de FCFA ont été perdus par «skimming» (fraude par carte de crédit bancaire). En ce qui concerne l'arnaque sur les réseaux sociaux et le chantage sur Internet, 200 cas ont été enregistrés. Toujours selon le ministre du MINPOSTEL, des centaines de millions ont été perdues à cause du piratage de la base de données de certaines entreprises, des milliards de dollars à cause de la fraude à la simbox (boîte électronique utilisée pour facturer le trafic international mobile au prix national en réorientant et en manipulant l'international. trafic sur internet).
                       
Sur ce thème, on va regarder la notion et le cadre Juridique de la cybercriminalité au Cameroun (I) et les institutions qui luttent contre la cybercriminalité au Cameroun (II).

I) LA NOTION ET LE CADRE JURIDIQUE DE LA CYBERCRIMINALITÉ AU CAMEROUN 
               Ici il s’agira d’une part de donner la notion de la cybercriminalité et citer les méthodes utilisées par les cybercriminels au Cameroun  et d’autres part de parler du cadre juridique de la cybercriminalité au Cameroun.

      A) LA NOTION DE LA CYBERCRIMINALITÉ 
La cybercriminalité, ou criminalité informatique, est un crime impliquant un ordinateur et un réseau, l’ordinateur en question pouvant avoir été utilisé pour commettre un crime constituant un outil ou l’ordinateur lui-même aurait pu être la cible d’un crime. Cet acte (cybercriminalité) peut être défini comme les infractions commises contre des individus ou des groupes d'individus ayant un motif criminel de nuire intentionnellement à la réputation de la victime ou de causer un préjudice physique ou mental, ou une perte à la victime, directement ou indirectement, à l'aide de technologies modernes. Les cybercrimes peuvent menacer une personne, une organisation ou une institution, la sécurité nationale et la santé financière, notamment les réseaux de télécommunication tels qu'Internet (y compris les forums de discussion, les courriels, les tableaux d'affichage et les groupes), les téléphones mobiles (via Bluetooth, appels, SMS, MMS) . Par conséquent, l'ordinateur sera considéré comme une cible ou un outil, par exemple, le piratage implique d'attaquer les informations de l'ordinateur et d'autres ressources. L'informatique en tant qu'outil est lorsqu'un individu est la cible principale de la cybercriminalité, il peut être considéré comme un outil plutôt que comme une cible. Ces crimes impliquent généralement moins de compétences techniques que les dommages causés se manifeste dans le monde réel, les faiblesses humaines sont généralement exploitées. Toutes les cybercrimes concernent à la fois l'ordinateur et la personne qui se cache derrière en tant que victime, cela dépend simplement de la cible principale. 
    
Les ordinateurs comme cibles sont les crimes commis par un groupe sélectionné de criminels. Contrairement aux crimes qui utilisent l'ordinateur comme outil, ces crimes nécessitent le savoir-faire technique des auteurs. Celles-ci sont relativement nouvelles et existent depuis longtemps, à l'instar des ordinateurs. De nombreux crimes de cette nature sont commis quotidiennement sur Internet.
Certains examples des méthodes utilisées par les cybercriminels sont; le skimming,phishing,,hacking et d’autres.

  B) LE CADRE JURIDIQUE DE LA CYBERCRIMINALITÉ AU CAMEROUN 

Le Cameroun n'a pas encore adopté de stratégie nationale en matière de cybercriminalité. La politique générale en matière de cybersécurité est régie par les articles 6 à 9 de la loi n ° 2010/012 du 21 décembre 2010. 
Entre-temps, une équipe CIRT (Computer Incidence Response Team) a été mise en place au sein de l'ANTIC en 2012 pour lutter plus efficacement contre la cybercriminalité.

La cybercriminalité a été abordée pour la première fois au Cameroun en 2010, où l'Assemblée nationale a délibéré et adopté. Le Président de la République a ensuite promulgué la loi relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité. Il s'agit de la Loi n ° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun. Cette loi régit le cadre de sécurité des réseaux de communication électroniques et des systèmes d’information, définit et sanctionne les infractions liées à l’utilisation des technologies de la communication au Cameroun. 
Cette loi vise notamment à instaurer la confiance dans les réseaux de communication électroniques et les systèmes d’information, à établir le régime juridique des activités de preuve numérique, de sécurité, de cryptographie et de certification électronique. 
       
Elle vise enfin à protéger les droits de l’homme, en particulier le droit à la dignité humaine, l'honneur et le respect de la vie privée, ainsi que les intérêts légitimes des personnes morales.

II) LES INSTITUTIONS QUI LUTTENT CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ BANCAIRE AU CAMEROON 

A) ANTIC (Agence National de Technologies D’Informations et Communications)

L'Agence nationale des Technologies de l'Information et de la Communication est un établissement administratif public doté de la personnalité juridique et d'une autonomie financière. Il est administré par un conseil d'administration composé d'un président composé de onze membres et d'une direction générale. C'est un établissement public à caractère technique.
     
Le Décret Présidentiel n ° 092/2002 du 8 avril 2002, a créé l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) et lui a confié le mandat de promouvoir et de suivre l’action du gouvernement en matière de Technologies d’Informations et Communications. Il a ensuite été placé sous le contrôle technique de la présidence de la République.

Cette institution ne lutte pas seulement contre la cybercriminalité bancaire mais contre toute forme de cybercriminalité.


B) INTERPOL ET AUTRES

  1) INTERPOL;
L’Organisation internationale de la police criminelle est une organisation intergouvernementale. L'organisation compte 194 pays membres et ils aident les services de police de tous à collaborer afin de rendre le monde plus sûr. Pour ce faire, ils leur permettent de partager et d'accéder à des données sur les crimes et les criminels, et ils offrent une gamme de soutien technique et opérationnel. Le Cameroun est membre de cette organisation depuis 1961 et son bureau central national est à Yaoundé. Chacun de leurs pays membres héberge un Bureau Central National (BCN) INTERPOL. Cela met en contact leurs services répressifs nationaux avec les autres pays et avec le Secrétariat général via leur réseau sécurisé mondial de communications policières appelé I-24/7.

 2) AFRICACERT (forum africain pour les équipes de réponse informatique):

 Quelques pionniers de l’Internet africains se sont réunis en 1998 dans le cadre du Groupe africain pour l’Internet pour discuter de la manière de traiter des problèmes spécifiques liés à la croissance de l’Internet dans l’écosystème Africain, notamment la gouvernance et le renforcement des capacités. À la suite de cette réunion, plusieurs organisations ont été lancées, alors dénommées Organisation africaine de la gouvernance de l’Internet (AF); Les deux premières organisations créées au sein de la FA étaient le Groupe des opérateurs de réseaux africains (AFNOG) et, plus tard, le Registre régional africain de l'Internet (AFRINIC).
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6 comments

  1. Très édifiant toutefois, quelques reproches légers de forme peuvent être soulevés.

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    1. Okay Mr Cyril, j’attends les reproches qui me permettront de rendre ce travail meilleur

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  2. Interesting. Every reasonable person who reads this can easily understand.

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  3. Very accurate and direct to the point.

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